Les non-voyants sont particulièrement doués pour l’équitation.

En effet, l’équitation est l’exploitation d’un moyen d’expression de la sensibilité qui emploie en priorité, non pas le verbe difficilement compréhensible pour les chevaux, mais l’exploitation tactile.
En 1967, mettant des handicapés physiques à cheval, Monsieur Rouchy eu l’occasion d’enseigner l’équitation à des non-voyants et observât que ceux-ci étaient parfaitement aptes à monter à cheval du fait de leurs sensations superbement développées au niveau des doigts , des jambes et des fesses.

Le problème majeur étant évidement le moyen de se diriger.
Mis à part cet inconvénient majeur, une pédagogie normale peut être envisagée avec quelques adaptations concernant la mise en selle, l’étude des aides, etc.…
Ce problème de direction est parfaitement résolu dans un premier temps, avec l’aide de petites clochettes tenues par des personnes devant les différentes lettres situées autour de la carrière, ainsi qu’une clochette attachée à l’étrier du de tête de la reprise.
Ensuite, ces clochettes pourront être remplacées par des petits appareils sonores qui émettront des sons différents à des points précis où doit se rendre le cavalier afin d’effectuer une figure précise de manège.

En conclusion, la différence entre la pédagogie pour les cavaliers non handicapés et les non-voyants, réside dans le fait que :
- Cette pédagogie doit être plus élaborée et plus descriptive dans les expressions, notamment au niveau des structures et des installations.
- Quelques astuces sont nécessaires pour la direction, le matériel, la sécurité, l’utilisation du braille lorsque cela est possible.
- Un soin tout particulier doit être apporté à la description des installations de la sellerie, des écuries, de l’emplacement exact des corps de bâtiments de façon à ce que les élèves puissent se mouvoir sans difficulté.

L’enseignant devra être attentif à sa propre sensibilité afin d’éviter de materner ces élèves non-voyants qui doivent devenir des cavaliers comme les autres. Mais il devra avoir constamment à l’esprit leur handicap pour exclure toute difficulté, tout problème d’environnement intérieur et extérieur (branches basses lors des sorties, etc.)